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Le gibbon

Faune de Thaïlande


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Les gibbons (Hylobates) sont des primates de la famille des hylobatidés. Comme l’homme et les autres grands singes, il fait partie des hominoïdes. On les trouve dans les forêts tropicales d’Asie.

Le terme gibbon recouvre plusieurs espèces différentes de primates de la famille des hylobatidés - ชะนี (chani). Les deux espèces les plus courantes en Thaïlande sont le gibbon à mains blanches ou lar (Hylobates lar) et (Hylobates agilis). [1].
Il faut mentionner le grand gibbon , le siamang - ชะนีเซียมัง  [2](Symphalangus syndactylus), autrefois présent dans le sud de la Thaïlande .

Hylobates pileatus - Gibbon à bonnet

Le gibbon, est le plus primitif et le plus petit des anthropoïdes, il a apparu il y a environ dix-huit millions d’années, six millions d’années avant l’orang-outan et dix millions d’années avant le chimpanzé et le gorille. Il est essentiellement arboricole, habitant de la forêt dense, et il disparaît avec elle à mesure de la déforestation, tout comme l’ours malais et l’orang-outan.
Il est passé maître dans la brachiation, c’est-à-dire la faculté de se déplacer en se balançant de branches en branches distantes de plusieurs mètres, à une vitesse pouvant dépasser les trente kilomètres heure et atteindre, pour certains, les quatre-vingts.
Il est également capable de marcher de façon bipède, pour un temps limité. En effet, bien que préférant sauter d’arbre en arbre, si le gibbon marche, c’est debout sur ses seuls membres inférieurs,. Le gibbon ne peut que marcher debout et n’a pas le réflexe de se servir alors de ses membres antérieurs qui font simplement office de balancier dans le vide le long du corps comme les hommes, ou levés proches de l’horizontale, ou encore au-dessus de la tête. Les autres anthropoïdes s’équilibrent en s’appuyant du bout des doigts des mains, comme l’explique un de leurs observateurs parmi les plus attentifs, l’ethnologue Jean Boulbet, qui a passé du temps en leur compagnie : " Plusieurs animaux se dressent ; quelques-uns arrivent à faire quelques pas ainsi, mais ce n’est pas leur attitude normale démarche. Il s’agit pour eux d’un bref instant après lequel l’équilibre est inévitablement rompu."
Les gibbons défendent leurs frontières de leur territoire à l’aide de gestes et de hurlements très puissants audibles de très loin. Ils sont émis par le couple mâle - femelle, les jeunes se joignant parfois à leurs parents. Ces cris les rendent aisément et malheureusement facilement repérable [3].
Les singes vivants sont aussi très recherchés. Les animaux se retrouvent dans les zoos, les animaleries ou chez des particuliers comme animaux de compagnie.
Il mesure environs de quatre-vingt-dix centimètres pour un poids de huit à onze kilogrammes. Sa face est encadrée de blanc et les extrémités de ses mains sont blanches.

****Reproduction

Gibbons - Mère et petit

Le gibbon s’unit en couple et non en harde comme les chimpanzés, la gestation de la femelle est de sept mois, c’est-à-dire proche de celle de l’orang-outan et de la femme, et les villageois intimes de l’univers forestier qui le connaissent décrivent généralement son cri à l’instar de pleurs.
Ce qui justifie un mythe de cette région d’Indochine recueilli à Pattani par Pierre Le Roux et traduit – ainsi qu’une légende khmère évoquée par Guy Porée et Éveline Porée – qui situe l’origine du gibbon dans une humanité métamorphosée suite à une faute criminelle de la femelle soudoyée par un démon et qui, consciente après coup de son méfait et son malheur, pleure chaque matin à l’aube toutes les larmes de son corps.
Dans Phikun Thong - พิกุลทอง, une histoire thaïlandaise, l’héroïne est maudite comme un gibbon...
Le gibbon peut vivre plus de quarante-trois ans en captivité et près de quarante ans dans la nature.
La plupart des espèces de gibbons sont en danger. La disparition de leur habitat est le facteur principal de cette disparition.

Règne Animalia
EmbranchementChordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Ordre Primates
Super-famille Hominoidea
Famille Hylobatidae


[1On trouve quatre espèces en Thaïlande :
- le gibbon agile ou ungko (Hylobates agilis) - ชะนีมือด (chani mue dam - gibbon à mains noires), distribué en Thaïlande que dans la forêt sempervirente méridionale adjacente à la Malaisie ;

- le gibbon à mains blanches ou gibbon lar (Hylobates lar) - ชะนีมือขาว (chani mue khao - gibbon à mains blanches), peuvent vivre dans de nombreux types de forêts , comme les forêts mixtes de feuillus, les forêts sempervirentes et sempervirentes sèches. on le rencontre à l’ouest de la Thaïlande en particulier dans la province de Kanchanaburi ;

Hylobates lar - Gibbon à mains blanches ou gibbon lar


- le gibbon à bonnet ou gibbon à coiffe (Hylobates pileatus) - ชะนีมงกุฎ (chani mongkut - gibbons couronnés), il vit habituellement dans les forêts sempervirentes avec des zones tropicales. On les trouve dans le parc national de Khao Yai où ils se croisent avec des gibbons aux mains blanches, donnant naissance à des hybrides ayant des caractéristiques de forme différentes y compris vocales. Khao Yai est le seul endroit au monde où les deux espèces cohabitent ;

Hylobates pileatus - Gibbon à bonnet ou gibbon à coiffe


- le siamang (Symphalangus syndactylus)- ชะนีเซียมัง (chani sia mang), Il ne reste qu’un seul gibbon en Thaïlande, dans le zoo ouvert de Khao Kheo dans la province de Chon Buri.
Le Hoolock hoolock - ชะนีคิ้วขาวตะวันตก (chani khio khao tawantok) se rencontre en Birmanie. Il n’y en a pas en Thaïlande. Ce sont les plus grands représentants des gibbons derrière le Siamang. Le houlock occidental, considéré comme une sous-espèce a été élevé au rang d’espèce à part entière (Hoolock hoolock). Le genre Hoolock - ชะนีคิ้วขาว comprend deux espèces : Hoolock hoolock et Hoolock leuconedys (le Gibbon hoolock oriental), séparés dans leur répartition géographique par le fleuve Chindwin, le principal affluent de l’Irrawaddy en Birmanie.

[2Le siamang habite les forêts de Malaisie et de Sumatra jusqu’à 3 800 mètres d’altitude. Il a une fourrure noire et présente une palmure entre le deuxième et le troisième orteil. Le mâle atteint soixante-dix à quatre-vingt-dix centimètres pour un poids de douze à quinze kilogrammes. Le siamang est monogame, la femelle est dominante.

[3Le braconnage est fréquent, en particulier pour la médecine traditionnelle traditionnelle chinoise.
Les hommes tuent aussi les singes pour les manger. Dans le passé, ce n’était pas une grande menace. Les lars étaient nombreux et les habitants des villages de la forêt, qui étaient les seuls à chasser, peu nombreux.
Aujourd’hui, il existe un commerce de viande de singe qui rapporte beaucoup d’argent. Les peaux et les crânes sont également vendus. Les mains finissent en cendrier. Les autres parties des corps entrent dans la composition des remèdes traditionnels [[Ces pratiques sont allègrement oubliées par les nouveaux défenseurs de pratiques et de croyances archaïques de la médecine chinoise.